I. Des rives et déroute, le doute enivre.
Une pensée tâtonnante et incidente, de celles qu’on a autour d’un sujet, me serait venue à l’esprit comme : « Ah
si je pouvais seulement avoir imaginé ce qui m’arrive… » et au lieu de n’être et de ne rester qu’un désir, qu’un
vague et vain regret, se serait par suite des présents renforcements ensuite présentée sous la forme : « Ce qui
est arrivé, c’est de l’imagination ». Car les phrases, les pensées même, avaient couramment dans cet état une
structure mécanique, rigide, et des déplacements pareils, tandis que les sentiments, ici le doute, m’échappaient.
J’observais les difficultés auxquelles avaient à faire, fort à faire, cette nouvelle résultante que j’étais devenu.
[Henri Michaux, Par surprise]
II. Es brennt ganz nieder.
Grincement. Je je je je je.Renoue avec le feu feu feu
Le feu d’orbes qui
Sont sont noires et noires.
Je je je je je.Orbes. Le feu d’orbes.
Les orbes orbes orbes
Sont. Je je je.
Elles sont noires les orbes vides
Néant vide néant je.
Néant vide je néant.
Je grince des dents dents dents
Je je je néant des orbes. Orbes.
Je.
III. Les aventures de Tarzan chez Freud.
Au lieu de naître, au lieu de n’être
J’imagine les attouchements.
Les atouts touche m’en
La tête grince et le ventre se retourne
Les pores peurs se rétractent débattent.
Les pouls mon poumon peut-on
Les mains
Un objet de scie ans, si vain, sent.
Les mains m’incitent m’induisent m’injurient
Le père Noël n’existe pas, reste avec moi.
La paire tactile opère paire moi.
Toi.
Je veux veux feule dévorant des mains
Non. Un rugissement se rue dans ma gorge.
Expirer substance rien résistance absence
Mon rien, laisse mains maintenir
Gorge menacée gorge je morgue s’effacer.
Il est vice il est supplice
L’amour la mort s’pendre cendres.
Vie moi latence continuer.
Continuer contact niant néant ni en n’aimant.
Heureusement présentement
J’imagine.
Sous mon ombrelle, j’attends sagement.
De dos parano peut-être rugissement.
Des nids.
Convoiter.